Le nom du genre est dérivé de cupréssus, le nom latin du cyprès commun, dérivé du grec κῠπάρισσος cypárissos, lui-même d’origine non indo-européenne : peut-être de l’akkadien kapárru-ísu (arbre d’équilibre), ou de l’hébreu gopher, le nom de l’arbre dont le bois a été utilisé pour construire l’Arche de Noé. Le nom de l’espèce résulte de la combinaison de semper = toujours et de virens = verdoyant.
Nom commun | Cyprès |
Origine | Arbre originaire d’Asie mineure et de la Méditerranée orientale : Iran, Syrie et Chypre, aujourd’hui répandu dans tout son bassin. Il préfère les régions au climat chaud et aux étés secs. Il pousse sur des sols arides et est très répandu en tant que plante ornementale. Il est reconnu comme une icône du paysage |
Description | C’est un grand arbre à feuilles persistantes particulièrement beau, qui peut atteindre plus de 20 mètres chez les spécimens les plus anciens. Le tronc est érigé, avec une allure colonnaire et une écorce grisâtre, fibreuse et striée longitudinalement. Il produit de nombreuses branches formant une couronne élancée, conico-pyramidale. Feuilles persistantes, petites, dimorphes, squamiformes, rhomboïdes, vert foncé, portant une glande cendrée sur le dos, par paires opposées, imbriquées sur des ramules minces et denses. Les fleurs staminifères sont nombreuses, en petits chatons jaunâtres, les femelles formant un faux fruit (galbulo) arrondi, brun, déhiscent, ligneux, composé d’écailles pentagonales et scudiformes. Lorsque les strobiles s’ouvrent, des graines ailées (akènes) sortent des fentes. L’écorce est gris-brun, avec de longues fissures longitudinales. Son bois est aromatique, mais non résineux, dur et de texture fine, de couleur jaunâtre et très utilisé pour la construction de meubles. Particulièrement résistant aux champignons et aux parasites, par le passé il a également été utilisé dans la construction navale. La légende veut que l’arche de Noé ait été construite en bois de cyprès, tout comme une partie du temple de Salomon. C’est une plante qui vit très longtemps et dont l’un des plus vieux spécimens au monde se trouve en Iran, où un arbre aurait environ 4 000 ans. Pour les Grecs, le cyprès est né « de la pitié des dieux pour la douleur des hommes » et est donc un symbole de deuil, comme pour les Étrusques et les Romains, qui l’associent au culte des morts. Le symbolisme funéraire, transmis par les cultures méditerranéennes, est parvenu jusqu’à nous et, de culte païen, il est passé à la tradition chrétienne en présidant aux lieux sacrés et aux sépultures. Le cyprès produit des huiles essentielles utilisées en parfumerie et dans l’industrie des arômes naturels. Dans le passé, son usage thérapeutique et cosmétique était très répandu. L’historien Hérodote (484-425 av. J.-C.) raconte que les femmes assyriennes se frottaient le visage avec un mélange de cyprès, de cèdre et de myrrhe pour obtenir une peau « belle et délicieusement parfumée ». |