Pietro Agosti projeta le « Palais Bellevue » entre 1893 et 1894, selon les critères que les Suisses, maîtres du secteur, considéraient incontournables pour la réalisation d’un grand hôtel. Il s’agissait d’un hôtel pour des séjours prolongés : les chambres étaient spacieuses et élégantes, elles pouvaient même être regroupées de façon à former des « quartiers » autour d’un couloir à l’usage d’une famille entière. 27 appartements étaient disponibles pouvant accueillir 200 personnes et un parc de 1200 mètres carrés. L’accueil conserve encore la « salle des miroirs », utilisée comme salle à manger et la « chambre florentine », qui était dédiée à la conversation. Dans les années 20, un nouvel édifice fut ajouté : le « Kurhaus ». Ce nouvel édifice, qui compte cinq étages et qui est légèrement reculé par rapport à l’hôtel, était orienté à fin que les vastes terrasses couvertes fussent bien appropriées pour pratiquer au mieux l’héliothérapie et des bains de sable chaud pour soigner la tuberculose. Ces thérapies étaient associées à des bains dans l’eau de mer réchauffée, qui se pratiquaient dans l’établissement hydrothérapique situé juste derrière l’hôtel et aujourd’hui siège des bureaux de la mairie. Un couloir reliait cette partie de la structure à l’hôtel de façon à faciliter les malades et les convalescents à participer à la vie mondaine et élégante qui se déroulait dans les salons principaux. Le dernier client célèbre arriva pendant la période de l’après-guerre : c’était Farouk, roi d’Égypte, l’un de protagonistes des événements mondains de cette période. L’hôtel resta en fonction jusqu’aux années 60. Ensuite, il fut racheté par la mairie et il devint, en 1966, son siège principal.