12 mai 2021

Villa Angerer

Villa Angerer, l’ex « Villa Feraldi », a été rachetée en 1882, pour y séjourner d’hiver, par l’autrichien Leopard Angerer, avocat d’Innsbruck, homme riche et éclectique : scientifique, bibliophile, amateur de voyages.

Angerer commença des travaux qui changèrent l’aspect original de la villa en construisant un édifice qui, selon le modèle d’un style typique de la Renaissance, est devenu un magnifique exemple d’édifice en style Liberty. Le charme de ce palais est dû à la finesse des décorations : les vitraux, la maçonnerie en céramique, le fer et l’émail composent une profusion de couleurs et de fantaisies florales. Pour créer la bibliothèque, on ajouta un étage, les terrasses furent fermées par des fenêtres arquées, toujours ornées avec des décorations florales. On ajouta aussi des stucs et des majoliques, des balustrades en formes d’animaux et des cheminées en terre cuite qui représentent des dragons et des fleurs.

Après des années d’abandon, de pillage et de dégradation, une dignité partielle a été rendue à cet endroit grâce aux travaux de restauration du jardin et la mise en sécurité de la grotte d’accès. La Villa a donc été partialement rénovée, après des années de négligence, au cours desquelles la structure a subi de nombreux dommages structurels. Par exemple, pendant la guerre, les décorations en fer des clôtures furent enlevées et fondues pour en faire des armes. Malheureusement, un vase décoratif placé à l’entrée de la Villa, fut détruit par un camion de la société de restructuration qui la heurta par erreur. 

LE JARDIN

Le parc est composé de deux zones thématiques. Dans la première, en face du Casino, on trouve des plantes grasses, des palmiers et des succulentes de l’Amérique centrale, parmi lesquelles on remarque deux monumentales nolina recurvata ; Dans la deuxième zone, qui comprend la partie restante, on a reproduit un décor subtropical, composé de plantes exotiques des cinq continents, dont certaines appartiennent également à la région chaude et humide, avec des cycadaceae magnifiques 

Parmi les nombreuses espèces botaniques, rares et monumentales, il y a deux « grottes » : la grotte des miroirs et la grotte du dragon.

La première était une petite grotte sur laquelle les murs des miroirs donnaient l’illusion d’un espace plus grand. À l’intérieur, un jet d’eau, partant d’une statue, surgissait pour former un petit étang. Malheureusement, après des années de dégradation, il ne reste que les pieds de la statue à l’intérieur de la grotte.

Tandis que la grotte du dragon, située à la fin du mur d’enceinte, est de style faussement oriental avec des faux murs de pierre et une porte en fer à part entière, qui imite un enchevêtrement de branches et de cordes. À l’intérieur, on trouve une statue d’un dragon à l’aspect gentil.

Dans le jardin de la Ville, on trouvait également une serre expérimentale, aujourd’hui détruite, dans laquelle travaillait également le célèbre botaniste Mario Calvino, père de l’écrivain Italo Calvino.

D’autre part, il reste encore une tourelle construite avec des briques qu’Angerer a rapportées des lieux visités lors de ses voyages avec leur provenance.

Après les travaux de 2014, l’intérieur des grottes et la promenade longeant le mur de la Via Asquasciati ont été nettoyés et sécurisés.

Le cœur du jardin est représenté par la présence d’une plante très rare et ancienne dont la présence a l’état sauvage et dont on pense qu’ils sont est estimés à un peu moins d’une centaine d’espèces : le Wollemia Nobiltis. Wollemia, dont il existe des fossiles datant de 90 millions d’années et dont on pense qu’ils ont disparu depuis deux millions d’années, est reconnue comme étant un fossiles vivant en raison de ses caractéristiques génétiques inchangées : les découvertes de fossiles de la période jurassique reproduisent des rameaux et des feuilles qui peuvent se chevaucher aux plantes d’aujourd’hui.

Pour souligner l’antiquité de cette plante entourée d’une clôture protectrice, des représentations graphiques d’animaux préhistoriques ont été insérés dans l’environnement, afin de créer une symbologie pédagogique entre l’évolution du monde animal et celui végétal et de comprendre les grandes transformations qui ont accompagné le processus évolutif.